Love Doll playing with the big boys in a different kind of space

‘Entre nous: si les expériences émotionnelles sont un problème humain, j'aimerais, en fait, garder ce problème.’ Une poupée poussiéreuse cherche ses mots. Les voix de deux garçons se brisent. L'homme se transforme en sirène, l’être humain devient machine. Bienvenue sur l'arche chancelante du désir. Destination : l'horizon. La capitaine exhorte au calme, puis enlève son uniforme. Dans la tempête, l'orchestre joue imperturbablement – des sons anciens venus d'un futur lointain.

Dans Love Doll, la metteuse en scène Lies Pauwels explore l'utopie de la connexion dans un monde éclaté. À quel point les écarts entre l'homme et la femme, l'homme et l'animal, la nature et la technologie, le corps et l'esprit, l'individu et la collectivité, sont-ils paradoxaux ? Peut-on rêver d’un équilibre dans un océan de contradictions ? Peut-on se retrouver dans la recherche même, dans la beauté de l'inadéquation ?

Pauwels recherche ces questions, parmi d'autres, en compagnie du danseur Nicolas Vladyslav, du drag artist Sam De Mol alias Veronika Deneuve, de deux jeunes chanteurs, de quatre musiciens du B'Rock Orchestra et du saxophoniste Bertel Schollaert. Ensemble, les acteurs se perdent dans un monde de merveilles visuelles signé par la créatrice Johanna Trudzinski. Le compositeur Frederik Neyrinck crée une partition hybride dans laquelle l'historique et le contemporain se confondent.